Déclaration CFE-CGC au CSE extraordinaire du 29 août :
La CFE-CGC considère que le sujet présenté en information-consultation sur l’utilisation des badgeuses au sein de Kyndryl France afin de contrôler la présence sur site des salariés et le respect de l’accord télétravail ne constitue pas un nouveau dispositif ou un nouveau fonctionnement qui va se mettre en place. Non, il ne s’agit que d’exploiter nominativement les données des outils de pointage déjà existants.
Ce processus d’information-consultation vient juste cocher la case « CSE » pour pouvoir déclencher l’utilisation à venir d’un nouveau motif de sanction disciplinaire s’apparentant à un abandon de poste ou d’absentéisme, pouvant aller jusqu’au licenciement. C’est donc uniquement une extension de la boîte à outils utilisée lors des entretiens préalables à licenciement.
La CFE-CGC regrette que les propositions de solutions recueillies lors d’organisation d’ateliers de design thinking pour améliorer le retour sur site n’aient pas été développées et mises en place. C’est par la manière forte que la direction veut faire respecter l’accord Télétravail.
La CFE-CGC comprend bien l’effet bénéfique de remotiver les salariés à revenir sur site afin d’entretenir la culture d’entreprise de Kyndryl, cependant la CFE-CGC a également certaines inquiétudes :
- L’inégalité de traitement selon que les sites soient équipés de badgeuses, ou pas avec un appel à la délation auprès des responsables des sites, qui sont censés favoriser la bonne ambiance sur le lieu de travail, à l’heure du « Well-being »
- Le risque de saturation de certains sites calibrés sur leur fréquentation effective
- Les contrôles seront-ils vraiment aléatoires ou viseront ils des personnes déjà identifiées ?
- Il est temps d’officialiser le statut de salarié Aidant, comme l’a revendiqué la CFE-CGC notamment à travers sa Lettre Ouverte adressée à la Direction, voir lien sur notre site web : https://www.cfecgc-kyndryl.fr/lettre-ouverte-a-la-drs-de-kyndryl-france-sur-la-problematique-des-aidants/
A l’heure où le nombre de salariés en intercontrat augmente chez Kyndryl, la CFE-CGC craint que la direction impose les retours au bureau pour provoquer des démissions. C’est ce qui ressort d’une étude externe qui souligne que ces ordres de retour au bureau sont des licenciements déguisés qui visent à réduire les effectifs sans les coûts associés aux licenciements formels.
Et quelles seront les prochaines étapes … ?
La CFE-CGC est attachée au dialogue social, donc contre le rapport de force, de la menace et du coup de bâton.
La CFE-CGC a un avis défavorable, et en informera les salariés.
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